Plan de gestion piscicole de l’A.A.P.P.M.A

Les Pêcheurs de Basse Siagne      

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Un devoir de gestion

L’Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) est tenue d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de gestion piscicole en conformité avec les orientations départementales de gestion.
Il prévoit les mesures et interventions techniques de protection, d’amélioration et d’exploitation équilibrée des ressources piscicoles de ses droits de pêche (Statuts titre 3, article 8).

Le suivi est important pour évaluer continuellement la qualité du cours d’eau dans un souci de protection et de mise en valeur du patrimoine rivière.
Les données présentées ici, seront acquises pour une durée de 5 ans, excepté si un événement susceptible de modifier les données essentielles du cadre de Gestion se manifestait (crue, assec etc.)

Ce document présente la basse Siagne (partie gérée par l’AAPPMA des Pêcheurs de Basse Siagne) et ses diverses caractéristiques générales, la description des différents secteurs et enfin les mesures nécessaires pour la gestion future.

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Carpe de la Siagne

Présentation de la basse Siagne

Données générales

Présentation de la Siagne

La Siagne est un fleuve côtier de 44 km de long situé à l’extrémité Ouest du département des Alpes-Maritimes et limitrophe avec le Var sur sa partie intermédiaire. Elle prend sa source à 630 m d’altitude au pied des massifs de l’Audibergue et du Thiey (sur la commune d’Escragnolles). Elle draine un bassin versant de plus de 540 km² et se jette en Méditerranée à Mandelieu.

Elle a 5 affluents principaux : la Siagnole d’Escragnolles, la Siagnole de Mons, le Biançon, qui alimente le barrage de St Cassien, la Frayère et la Mourachonne.

Localisation du secteur
de l’A.A.P.P.M.A des Pêcheurs de  Basse Siagne

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Présentation du secteur

Cette partie du cours d’eau est le contexte Y55.15 ID du Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles des Alpes Maritimes (PDPG) réalisé en 2002 par Céline JOURDAIN et actualisé en 2005 par Christophe BARLA, successivement chargés de missions de la Fédération pour la pêche et la protection des milieux aquatiques.

Limites de l’AAPPMA

Amont : sur la Siagne barrage du Tignet-TanneronAval : limite salure des eaux : pont de l’A8 à Mandelieu

Altitudes

Amont : 50 mAval : 0 m

Longueur du contexte

15 km

Qualité

1995 : Siagne 1B, 2 ; Frayère 1B, 3 ; Mourachonne 1B, 3 / IBGN de 9 à 15, descend à 1 sur la Mourachonne

Substrat géologique

Gneiss du Tanneron, alluvions quaternaires

Débit d’étiage quinquennal

Mandelieu 1 m3/s ; Pégomas 0,93 m3/s ; à la confluence : la Mourachonne 0,17 m3/s, la Frayère 0,17 m3/s

Pente moyenne

Siagne 1,4%o ; Mourachonne 26,2%o ; Frayère 22,7%o

Communes traversées

Le Tignet, Peymeinade , Auribeau sur Siagne, Pégomas, La Roquette sur Siagne, Mandelieu La Napoule et Tanneron ( Var)

Profil en long de la basse Siagne

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Les pentes ne sont pas trop importantes sur la Siagne, comparé à d’autres cours d’eau du département.    

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La Siagne au Gabre ( commune d’Auribeau sur Siagne)

Gestion piscicole

La basse Siagne est gérée en partie par l’A.A.P.P.M.A. des Pêcheurs de  Basse Siagne (ex Fishing Club de Cannes). 
Cette AAPPMA fait partie du Groupement réciprocitaire des Alpes-Maritimes  (accord passé entre les associations qui ouvrent réciproquement à leurs adhérents respectifs l’accès aux lots de pêche qu’elles gèrent).
Les A.A.P.P.M.A voisines sur le bassin versant de la Siagne sont : Cagnes sur Mer, Grasse et, côté département du  Var, Fayence.

Partie supérieure au pont de Tanneron :

 Domaine piscicole : salmonicole
 Catégorie piscicole : 1
 Espèce repère : Truite Fario
 Peuplement en place :Truites Fario et arc en ciel, Anguille, Blageon, Chevesne, Barbeau Méridional, Vairon,  (voir présentation des poissons en annexe 1).

Partie inférieure  au pont de Tanneron :

 Domaine piscicole : cyprinidés
 Catégorie piscicole : 2
 Peuplement en place : Anguille, Blageon, Chevesne, Barbeau Méridional, Vairon,  Carpe, Brochet, Brème etc. (voir présentation des poissons en annexe 1).

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Etude thermique

L’étude de la température s’effectue depuis 2003 dans tout le département.
Les sondes thermiques permettent d’enregistrer les températures toutes les heures.
Depuis la mise en place du réseau thermique dans les cours d’eau des Alpes Maritimes, la Fédération de pêche possède une base de données importante qui permet de suivre l’évolution thermique des rivières.

Le thermomètre est placé au seuil de Pégomas

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Qualité des eaux

Selon une étude réalisée par le Conseil Général et l’Agence de l’eau en juillet 2002, les analyses démontrent l’excellente qualité des eaux de la Siagne dans la partie intermédiaire.

Moyennes des données en amont de la confluence avec la Mourachonne :

pH : 7.9
Conductivité : 551 µS/cm2
O2 : 7.9 mg/L
Mg : 7 à 8 mg/L
Ca++ : 64 mg/L
Nitrate : 4.8 mg/L
IBGN : 15/20
IBD : 15/20

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Activité pêche

Interdictions de pêche

Par arrêté préfectoral N°2000-250 du 4 août 2000,   la pêche est interdite sur les zones suivantes :
-Barrage de Tanneron : 500 m à l’aval
-ilôt du Gabre : 100 m aval et amont ilôt compris
-Pont de Tanneron : 50m à l’amont et 500 m à l’aval

Vente des cartes de pêche

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Lieux de vente

Comptoir la Bocca
Cote d’Azur Pêche
Décalthon Mandelieu
Cabesto Mandelieu
Bar du Portail (place du portail Auribeau sur Siagne)

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Descriptif des secteurs de la Basse Siagne
A.A.P.P.M.A des Pêcheurs de  Basse Siagne

La basse Siagne est régulée par le barrage du Tignet-Tanneron (débit réservé) et subit de très nombreux lâchers qui ont comme conséquence d’induire une variation de niveau important.
La Siagne, sur la partie relative à l’AAPPMA, est séparée en deux parties par rapport à la gestion piscicole.

Elles sont présentées de l’amont vers l’aval :

- Dans la première partie du cours d’eau (1ere catégorie piscicole jusqu’au pont de Tanneron), les alevinages sont possibles.
Des truitelles (fario et arc en ciel) d’automne, ainsi que des alevins de truites fario sont déversés chaque année conformément au plan de déversement réalisé par le CSP ;

- Dans la deuxième partie du cours d’eau (2eme   catégorie piscicole)  la population,  essentiellement composée de cyprinidés tels que brochet, carpe, rotengle, brème etc., demande une gestion de repeuplement en corrélation avec la pression de pêche mais aussi et surtout avec le régime hydraulique de ce cours d’eau, très particulier car induit par le barrage en amont.

Les affluents n’ont qu’un intérêt relatif pour la pêche et aucun déversement piscicole n’a lieu du fait notamment des très faibles débits et de la qualité de l’eau médiocre pour certains.  

Secteur 1

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         Limite amont

Barrage de Tanneron

Limite aval

Pont de Tanneron

Longueur du secteur

2 km

Largeur moyenne d’étiage

6 m

Affluents

Quelques vallons (vallon des Monges) à sec la plupart du temps

Descriptif

Peuplement piscicole en place : Blageon, Truite, Vairon  anguille

Effectif des principales espèces inventoriées
en pêche électrique en aval du barrage de Tanneron  (2006)

clipimage017.jpgLes vairons sont fortement présents sur ce secteur, l’abondance dans les petites classes de taille témoigne du bon état de l’espèce. La population piscicole reste faible globalement, car les éclusées sont nombreuses et impliquent des difficultés à frayer dans de bonnes conditions. Les secteurs de refuge vastes et profonds, où le courant est faible, sont trop  rares pour permettre aux populations de se maintenir.Fréquentation des pêcheurs : importante
Technique de pêche majoritairement utilisée : toc et lancer
Lieux les plus fréquentés par les pêcheurs : 500 m en aval du barrage du Tignet 500m (arrêté préfectoral côté Alpes maritimes) et 50 m en amont du pont de Tanneron
Intervention fréquente de la police, données de la police de l’eau et de la pêche : réalisée par l’ONEMA, la DDAF et  le garde particulier de l’A.A.P.P.M.A.Granulométrie : fond de galets roulés.A certains endroits, de petits galets mêlés de sables sont visibles sans roches.
Frayères :
Observation frayères 2005 à 2007 : aucune frayère à truite.
Pas le moindre poisson n’est visible sur ce secteur du cours d’eau.
Etat des berges :
Les berges sont érodées à certains endroits. Elles ne présentent pas de caches intéressantes pour les poissons.

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Berges du secteur

Ripisylve : composée de feuillus divers (aulnes, chênes etc.)

Fréquence des crues : dernière grande crue en 1998

Type d’écoulement : soumis à éclusées.

Alevinage préconisé
Environ 5000 alevins de 3 mois sur l’ensemble du secteur de l’AAPPMA.
Code biotique : 2

Alevinage effectué en 2007

Sur la Siagne : 5000 alevins de truites fario et 2000 truitelles d’automne (1000 truites fario et 1000  truites arc en ciel).

Les affluents sont en gestion patrimoniale. 

Facteurs limitants

•  Secteur en débit réservé soumis à des variations de débit dues aux restitutions du lac de Saint Cassien au barrage du Tignet-Tanneron

•  Rejets de charbons actifs de l’Usine de l’Apié

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Secteur 1 au niveau de pont du Gabre

Affluents

PAS D’AFFLUENT SUR CE SECTEUR MIS A PART QUELQUES VALLONS A SEC LA PLUPART DU TEMPS

Secteur 2

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         Limite amont

Aval Pont de Tanneron

Limite aval

Limite de salure des eaux : pont de l’A8 à Mandelieu

Longueur du secteur

13 km

Largeur moyenne d’étiage

12 m

Affluents

Mourachonne 6,2 km;

Frayère 5 km

Descriptif

Peuplement piscicole en place : Anguille, Blageon, Chevesne,truite, Barbeau Méridional, Vairon,  Carpe commune et miroir, Brochet, perche, Brème, Carassin , gardon, rotengle , perche soleil , ablette,tanche
Présence de sandres, black-bass, amour, silures signalés sur ce secteur

-Fréquentation des pêcheurs : faible

-Type de pêche majoritairement utilisée : toc et lance, pêche à la mouche, pêche au coup et à l’anglaise, pêche de la carpe, pêche au vif

-Lieux les plus fréquentés par les pêcheurs : an amont de l’écluse à Pégomas ; en aval du pont de Pégomas ; le long des stades à Mandelieu 

-Frayères : Observations des frayères

Facteurs limitants

• Secteur en débit réservé soumis à des variations de débit dues aux restitutions du lac de Saint Cassien au barrage du Tignet-Tanneron

• Présence de la jussie sur l’ensemble du secteur

Inventaire piscicole  2006 au seuil de la Fênerie

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Affluents

La Mourachonne : longueur  6.2 km ; communes traversées : Mouans Sartoux, Pégomas
Peuplement : chevesne, barbeau  méridional, gardons, rotengle

La Frayère : longueur 5 km ; communes traversées : Grasse, Peymeinade,  Auribeau sur Siagne
Peuplement : chevesne, barbeau  méridional, gardons, rotengle, goujon,
Prise de truites fario et truites arc en ciel  signalées

Il n’y a pas de déversement piscicole sur l’ensemble des affluents de la basse Siagne

Facteurs limitant généraux

sur l’ensemble du secteur

- Rejets des stations d’épurations ;
- Décharges sauvages ;
- Les assecs (affluents dans la partie basse) ;
- Les sports d’eau vive : activités très importantes sur l’ensemble de la Siagne.

Analyse des facteurs limitant

Les prélèvements d’eau
Effet

Les prélèvements d’eau amplifient les phénomènes d’étiage, ce qui altère la qualité chimique de l’eau et génère eutrophisation et dystrophisation en diminuant la capacité d’auto épuration du cours d’eau.
Cela réduit, entre autres, les capacités d’accueil et de production et engendre des risques de mortalité et d’asphyxie.

Solutions
Inciter les usagers irriguant à ajuster les prélèvements à leur seul besoin car on constate trop souvent des zones d’assèchements en période d’irrigation des terres (mai à septembre).

Rejets polluants

• Stations d’épuration, rejets directs
Effets
Altération de la qualité chimique de l’eau, eutrophisation.

Conséquences
Réduction de la capacité d’accueil, risques d’asphyxie et mortalité. Les œufs, les larves, les alevins de poissons ou de crustacés ou d’insectes aquatiques sont très sensibles à de faibles doses de contaminants qui agissent sur le développement embryonnaire.

Solutions
Veiller au bon fonctionnement de ces stations. Redimensionner celles qui en ont besoin.

La fréquentation des milieux dans les périodes estivales

La fréquentation estivale génère de nombreux déchets qui restent sur site engendrant des macro pollutions.

La surfréquentation provoque de même :

 Une modification du milieu par destruction des berges ;
 Le déplacement des composants des berges vers le lit des rivières (jets de cailloux, de roches, de branches qui déstabilisent ensuite les berges abruptes) ;
 Le piétinement, retournement du substrat, impact important ;
 La destruction des larves d’insectes aquatiques, de batraciens et d’alevins ;
 La destruction des frayères, (barbeau méridional, blageon) ;
 Le colmatage par dépôts de matière en suspension.

Les petits barrages estivaux provoquent le réchauffement des eaux et des dystrophisations locales.

Le canyoning et sports nautiques

Concernant la pratique du canyoning, l’arrêté préfectoral relatif à cette activité (n°98.000481-BIS du 22/12/1998), dans son article 1 stipule que la pratique du canyoning est autorisée du 1er avril au 31 octobre inclus.

         Le canyoning a un impact direct sur la reproduction de l’espèce repère (truite fario) par le décalage des fermetures de la pêche et du canyoning. Celui-ci est autorisé jusqu’à la fin du mois d’octobre alors que la fermeture de la pêche, pour favoriser la reproduction des salmonidés, est effective le 3° dimanche du mois de septembre. Le canyoning a également un impact important sur les populations de barbeaux méridionaux qui se reproduisent au printemps et sur les populations d’écrevisses qui se font facilement écraser.

Des espèces  protégées
Le barbeau Méridional endogène à ces écosystèmes est également protégé par l’annexe 2 et 5 de la directive Habitat (1992).
Ce poisson est menacé par le piétinement des canyoneurs et baigneurs.
Ses œufs (pondus pendant le printemps) ses larves et ses alevins sont menacés par la surfréquentation estivale des zones en étiage.

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Le Barbeau Méridional

Mesures de gestion

Le secteur 1 : propice à la vie salmonicole, est repeuplé en alevins et  en truitelles fario 15 000 alevins de Fario + 1 000 truitelles d’automne). Des truites arc en ciel (surdensitaires) sont également déversées en période d’ouverture (en 2007, introduction de 1000 truitelles arc en ciel  d’automne à titre d’essai, afin de voir si l’espèce s’adapte mieux que la fario)    Il n’y a  pas de déversement sur les affluents du contexte.

Le secteur 2 : au vu des résultats des inventaires piscicole et de l’évolution de  la température, il n’y a pas de déversements de salmonidés hors mis en truites arc en ciel.

Pour les poissons typiques de 2eme catégorie piscicole un plan de déversement  sur 2 ans  a pour but d’étoffés les espèces en place.  (décembre 2007 : introduction de brochets , perches , carpes , gardons, rotengles et goujons )

L’introduction du sandre impose une taille de capture réglementaire spécifique ainsi qu’une  date d’ouverture et de fermeture.

Déversements automne 2007

Les travaux sur la basse Siagne imposent que l’on concentre nos efforts jusqu’en automne 2008, entre « l’écluse » et l’amont du lycée de Mandelieu.(voir cartographie  de la basse Siagne,  soit tronçon 1 à 23 environ  page 33)

-CARNASSIERS
    
Brochets de 1 été 20 à 30 cm (250 g) : 100 sujets (50 kg)
A placer dans les secteurs suivants : amont écluse ; T4 ; T8 ; T18 ;T 19 ;T 21 ; T 22

Perches  (20 à 50 gr) : 40 kg
A placer dans les secteur suivants : amont écluse ; T4 ; T8 ; T18 ;T 19 ;T 21 ; T 22

Il est important de ne pas trop diviser les introductions de carnassiers afin qu’il y ait une compétition spatiale et alimentaire qui booste  leur appétit,  en particulier pour le sandre.

-POISSONS BLANCS

Il est intéressant de compléter la population de carnassiers dans les mêmes zones de déversements avec des poissons blancs tels que gardons et rotengles. La quantité totale à déverser est de l’ordre de 200 à 250 kg.
 
Carpe (100 g) :65 kg
Gardons (10 à 20 gr)150 kg
Rotengle (10 à 20 gr)150 kg
Goujon (5 à 8 gr) 10 kg

Par ailleurs il est intéressant de placer dès le printemps prochain des zones de reproduction pour poissons blancs afin de fixer les carnassiers dans ces zones.
   
Déversement Automne 2008

Même protocole que 2007

Pour les années suivantes, toute introduction sera dépendante des travaux relatifs à l’écoulement des eaux en particulier sur la Basse Siagne.

Les mesures de gestions qui suivent sont à titre indicatives au vus des facteurs limitant de ce secteur de la Siagne. Elles assurent un suivi et une connaissance du milieu important, mais aussi à informer et  à éduquer sur les activités halieutiques.

Le braconnage  
Surveiller davantage 

La qualité de l’eau 
Surveiller tous les rejets.
 Continuer à réaliser des études scalimétriques et des pêches d’inventaires piscicoles afin de mieux connaître  l’écosystème.

Les prélèvements de salmonidés
Préconisation auprès des pêcheurs concernant les prélèvements : la taille et la quantité conseillées en fonction des résultats de inventaires piscicoles effectués. Autorisé 10 prises par jour et par pêcheur ; conseillé : 6 prises par jour et par pêcheurs.

La signalétique
La signalétique est importante pour une meilleure information des pêcheurs qui doivent être avertis pour éviter  le non respect des mesures mises en place (réserves de pêches par exemple).

L’éducation à l’environnement et l’apprentissage de la pêche
Si dans l’ensemble nos cours d’eau offrent une diversité de parcours pour s’adonner à tous modes de pêche, il est indispensable de favoriser le développement du loisir pêche.
Les écoles de pêche devraient être développées afin de faire connaître ce loisir aux jeunes et de leur apprendre les techniques essentielles à la bonne pratique de cette activité.

Acte d’engagement de l’A.A.P.P.M.A

Représentée par :  JEAN PHILIPPE PIERRAT

Qualité : Président de l’Association Agrée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique « LES PECHEURS DE BASSE SIAGNE ».

S’engage pour la période de 5 ans à compter du  1er janvier 2008

- À mettre en œuvre les actions du programme de gestion de l’A.A.P.P.M.A  précédemment décrites.

- À m’associer aux actions du programme départemental de promotion et de développement du loisir pêche proposé par la Fédération.

Fait à :                                                   le :

Bibliographie

Conseil Général des Alpes Maritimes, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.
Etude de la qualité des eaux du bassin de la Siagne 2002.

Schéma départemental de vocation piscicole et halieutique. Bassin de la Siagne.
Mai 1987

Annexes

Descriptions poissons

Truite Fario
La truite fario est le symbole des eaux pures, limpides et relativement épargnées par la pollution. Elle donne son nom à la zone piscicole à l’amont des rivières, celle des torrents  et des cours d’eau riches en oxygène. Mais elle s’adapte aussi aux eaux plus chaudes des rivières de plaine. Présente partout tant dans les lacs que dans les ruisseaux minuscules où elle remonte parfois frayer, la truite est un poisson territorial : elle occupe un poste précis et respecte une certaine hiérarchie : la plus grosse est la mieux placée pour intercepter la nourriture.

Sa taille adulte varie de 20 à 70 centimètres, pour un poids de 200 g à 10kg. Dans les lacs, les plus grosses peuvent atteindre le mètre et peser jusqu’à 15 kilos.

En automne les géniteurs remontent la rivière à la recherche de fonds de graviers, les frayères, qu’ils trouvent souvent dans les affluents. Au cœur de l’hiver, quand l’eau est entre 5 et 10°C, chaque femelle creuse un nid dans les cailloux et y pond quelques centaine d’œufs que le mêle féconde. Recouverts de cailloux, les œufs éclosent après environ deux mois.

La truite est un carnassier au régime alimentaire très varié : invertébrés, insectes, vers, mollusques, crustacés, batraciens, et poissonneux, notamment les vairons.

Le Barbeau Méridionnal
Poissons d’eau vives et de fonds par excellence, le Barbeau se trouve de préférence dans les zones de plaine. Entre avril et juin, les barbeaux se regroupent dans les eaux rapides. Les femelles déposent les œufs sur les fonds de geltes où ils se collent, en plein courant.

Poisson fouisseur, le barbeau se nourrit sur le fond en soulevant les cailloux, de larves, de vers, de mollusques et crustacés ainsi que des végétaux et de poissonnets.

Le Chevesne
Une tête massive, une large bouche, le chevesne est l’un des plus gros cyprinidés de nos rivières. En moyenne, il fait de 20 à 50 cm et de  600 g à 4 kg. Les écailles argentées de son corps fuselé sont bordées d’un liseré sombre. Il vit en banc important qui regroupent en général des individus de même taille. Le Chevesnes est omnivore.

Présent un peu partout en France, son milieu préféré, c’est les eaux rapides fraîches et bien oxygénées, mais on le trouve aussi dans les courants lents et les eaux troubles des fleuves ainsi qu’en lac.

La reproduction s’effectue en avril et juin. Les géniteurs se rassemblent en grand nombre en eaux calmes à proximité des herbiers et des gravières pour y déposer leurs œufs.

Le Blageon
Tantôt grégaire, tantôt solitaire, ce poisson d’une quinzaine de centimètres arbore une bande violacée sur ces flancs.
Il fréquente les eaux fraîches des rivières et des lacs. Sa reproduction s’effectue de mars à mai sur des fonds de graviers.

L’Anguille
Le corps serptiforme, recouvert d’une peau épaisse et visqueuse, le dos brun verdâtre et les flancs jaunes, l’anguille est à la fois capable d’onduler dans l’eau avec une grande agilité et de se déplacer hors de l’eau sur des courtes distances, notamment quand elle doit contourner des obstacles sur les trajets de sa migration.

Son corps s’argente arrivée à maturité, elle dévale vers la mer. Car à l’inverse des autres poissons migrateurs, qui se reproduisent en eaux douces, l’anguille se reproduit, mystérieusement dans les grands fonds de la mer des Sargasses où disparaissent les géniteurs. Les larves sont apportées par les courants marins. A l’approche des estuaires, elles se transforment en civelles.

Cachée dans la journée, là où un obstacle ou un trou peut l’abriter, en rivière, en fleuve, en plan d’eau, en eaux saumâtres, elle est présente partout en France, mais ses populations sont en nette régression, victimes notamment des barrages qui la bloquent et d’un parasite qui compromet sa reproduction.

Cartographie de la basse Siagne
Secteur de 2eme catégorie

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